À cause de votre pratique de la monopalme vous avez des ampoules ? Hé bien oui ça arrive ! Les frottements qui se produisent entre le pied et le chausson sont la cause de vos soucis. Un chausson de monopalme est parfois inconfortable. Cet inconfort est un mal nécessaire. En effet quand le nageur appuie sur sa palme cette dernière doit répondre immédiatement. C’est pourquoi le pied doit-être correctement maintenu dans le chausson. C’est tout particulièrement vrai pour le nageur avec palme de compétition. Pour l’apneiste il n’est pas nécessaire d’avoir le chausson aussi serré mais il faut néanmoins que le pied soit maintenu et il se peut donc que vous le blessiez. Généralement ce sont des ampoules qui peuvent apparaître sur les orteils et/ou au niveau de la téte du 1er et du 5ème métatarse.
La surface de la peau admet une certaine déformation sans que cela engendre la moindre blessure mais si cette déformation va au dela du seuil de tolérance alors une ampoules se forme. La peau est constituée de trois couches superposées : l’hypoderme, le derme et l’épiderme qui est la couche superficielle de la peau. Suite au frottement dans le chausson, l’épiderme se sépare du derme. Normalement le derme se soulève pour former une cloque remplie d’un liquide clair qui a pour objectif de protéger les tissus lésés contre les pressions sur la plaie… mais pour votre pauvre pied, dont la peau a été ramollie par l’eau, il y a longtemps que les frottements ont fini par arracher la peau de la cloque qui forme l’ampoule. Ce qui n’est pas plus mal en fait car cela va permettre une cicatrisation plus rapide puisque celle-ci commence seulement une fois que l’ampoule a éclaté et que le liquide est parti.
Pour éviter l’apparition d’ampoules durant vos entraînements il ya plusieurs solutions :
Il ne faut surtout pas utiliser de l’Elastoplast Roll pour protéger son pied. En effet l’Elastoplast Roll de par sa composition va avec les frottements former des petites boules de matière adhésive qui vont aller se loger tout au fond du chausson et vont provoquer encore plus de blessures et d’inconfort. Ces boules de colles sont quasiment impossible à enlever !
Pour soigner votre (vos) ampoule(s), dès que vous avez terminé l’entraînement laissez le pied à l’air libre en ayant préalablement désinfecté la plaie avec un produit adapté. Pour une petite ampoule vous pouvez continuer à vous entraîner. Les premières longueurs feront un peu mal mais la peau va se ramollir et vous pourrez vous entraîner correctement. À la fin de chaque entraînement désinfectez et aérez le plus possible votre pied. Bien sûr si vous pouvez espacer vos entraînements le temps de soigner l’ampoule c’est mieux. Pour une grosse ampoule moche et vilaine arrêtez l’entraînement pour ne pas aggraver la situation et consultez un spécialiste.
Pour une épreuve de compétitions je vous recommande de ne mettre ni plastique, ni chausson néoprène. Car il me semble indispensable de faire corps avec sa monopalme, elle doit être une prolongation de vous-même. Dès que vous bougez, la monopalme doit vous suivre sans temps mort. Il faut tout sentir. J’opterai donc en compétition pour un chausson un peu plus petit et sans protéger le pied. Les protections sont utiles pour les entraînements répétés mais en compétition c’est du ONE shot, on y va !
Faites attention si votre monopalme est toute neuve et que vous faites de la profondeur. Il se peut qu’avec la pression les propriétés mécaniques élastiques de la matière qui compose le chausson soient altérées. Il serait assez désagréable de se retrouver à -90m avec un chausson qui perdrait son élasticité et vous ferait prendre tout d’un coup une, deux ou pire trois tailles en plus… Votre pied flotterait dans le chausson et pour remonter des grandes profondeurs ce doit-être carrément stressant. Pour être sûr de votre nouvelle monopalme testez votre chausson sur des profondeurs de façon progressive.